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Usine de feutre pour papeterie Dordet, puis Dordet et cie, puis Compagnie des feutres pour papeterie et des tissus industriels

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Saint-Junien

Le creusois Emile Dordet, arrivé à Saint-Junien en 1878, acquiert vers 1880 une fabrique de feutre de feutre établie en 1874 dans un moulin situé sur l'îlot majeur du site des Seilles. Emile Dordet dépose en aout 1880 deux brevets pour la fabrication des feutres. En 1890, il emploie douze ouvriers. Gêné sur l'îlot par l'extension considérable de la mégisserie Desselas, Dordet étend son usine à terre jusqu'à la voie de chemin de fer. Détruite par un incendie en aout 1911, l'usine est reconstruite l'année suivante.

Après la première guerre mondiale, Joseph Dordet, ingénieur de l’école centrale des arts et manufactures, succède à son père.En 1924, deux nouveaux bâtiments sont construites sur l’île et à terre. Fortement modernisée, l’entreprise devient la principale usine de feutre de Saint-Junien, puis, avec plus de 150 ouvriers en 1940, une des toute premières en France. Outre les feutres pour papeteries, cartonneries et fabriques de cellulose, sa principale production, l'entreprise Dordet aussi produit du feutre pour les capitonnage des wagons et de la laine pour les bonneteries.

A partir de 1946, une troisième génération arrive aux affaires avec les trois fils de Joseph Dordet, Jean-Marie, Pierre et Jacques. L’entreprise investit régulièrement et se modernise : ainsi, avec l’arrivée des fibres synthétiques (Nylon-Tergal), elle se dote d’un laboratoire de recherches chimiques et textiles. En 1964, Dordet et Cie compte 250 employés très qualifiés et possède un outillage performant.

En 1963, Dordet occupe la partie amont des locaux de Desselas, partagée avec la mégisserie Granet.

En 1966, la société fusionne avec trois feutriers charentais, Régnier, Debouchaud et Weller, formant la Compagnie des feutres pour papeterie et des tissus industriels, ou Cofpa. Le groupe réalise la moitié de la production française, et s'internationalise, ouvrant une usine en Caroline du sud. L'usine comprend un laboratoire de contrôle dirigé par un ingénieur-chimiste.

L'usine est rachetée par Albany-International en 1999 et l'activité est relocalisée dans la zone industrielle de Saint-Junien en 2004.

Le site des Seilles, désaffecté, est aujourd'hui propriété de la communauté de commune et sert notamment de réserve pour les collections de la future Cité du Cuir.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle (daté par travaux historiques)
Dates

1912, daté par source

1924, daté par source

L'usine de feutre pour papeterie se répartissait sur deux sites : une usine hydroélectrique sur un îlot de la Vienne et des ateliers de fabrication en terre ferme. La centrale (disparue) a peu à peu été encerclée par les ateliers de la mégisserie Desselas, avant d'y être englobée. La partie du site édifiée entre le chemin des Seilles et le quai des Mégisseries se compose, côté Est, des ateliers de tissage laine, d'aiguilletage et d'épissage, réunis dans une grande halle flanquée sur trois côtés d'ateliers, construits en moellon et couvert à long pan. Au fil de la pente, se succèdent divers ateliers en parpaing de brique. Au niveau du chemin de Seilles, se trouve l'atelier fabrication (cardage et filature) et l'entrepôt des matières premières, sur trois niveaux largement vitrés. L'ouest du site comptait la maison de direction (détruite) et le laboratoire de chimie.

Dans l'ancienne usine Desselas, Dordet installe un atelier de foulage, un séchoir et une étuve, et un atelier de tissage de coton.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Saint-Junien , quai des Mégisseries

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: les Seilles

Cadastre: 2013 AN, 1869 E 318, 321, 328

Adresse: Nouvelle-Aquitaine

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